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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 18:26

fra.pngJamais aucune grande exposition n’avait été consacrée en France à Fra Angelico. Le musée Jacquemart-André vient combler ce manque en exposant près de 25 œuvres du peintre-moine et autant provenant d’artistes l’ayant influencé, offrant ainsi au public une synthèse exceptionnelle de ce qui fait la spécificité de son art.

 

Florence, au début du XVe siècle, est en plein essor économique. De cette prospérité naissent de nombreux chantiers architecturaux et un climat artistique en ébullition. Si les débuts de la vie de Guido di Pietro, futur Fra Angelico, ne sont pas bien connus, il est certain qu’il a été fortement influencé par le bouillonnement économique, culturel et religieux de l’époque. Formé dans l’atelier du moine Lorenzo Monaco, l’éducation artistique de Guido s’est faite au moment le plus intense et qualitativement le plus élevé du gothique tardif. Ses premières œuvres, exposées au musée Jacquemart-André, notamment les très belles Thébaïdes, montrent l’influence du maître sur l’élève : très vite, il apprit à maîtriser ce style brillant, raffiné, caractérisé par la délicatesse des courbes, l’éclat de l’or et des couleurs. « Il aurait pu fort confortablement demeurer dans le monde et ajouter à sa fortune tout ce qu’il aurait voulu par la pratique de ces arts qu’il posséda à fond dès son jeune âge ; mais il était par nature porté vers la douceur et la bonté ; pour son bonheur et sa tranquillité, et surtout pour le salut de son âme, il préféra se faire religieux chez les frères prêcheurs » écrit Vasari dans ses Vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes. Guido devient donc Fra Giovanni – le père Domenico da Corella, prieur de Santa Maria Novella, lui adjoindra après sa mort le qualificatif d’Angelico – dans le couvent de l’observance dominicaine de Fiesole, qui prônait le retour aux règles d’origine de l’ordre et appelait à une plus grande spiritualité. Spiritualité dont Fra Angelico, fidèle à l’idéal dominicain, et habité par une foi profonde, fera la matière même de ses œuvres.

 

Fra Angelico et les Maîtres de la lumière, jusqu’au 16 janvier 2012. Musée Jacquemart-André, 158, boulevard Haussmann, 75008 Paris. Tous les jours, de 10h à 18h. Tél. : 01.45.62.11.59 ou www.expofraangelico.com

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 06:30

  Therion 2001 SecretoftheRunes cover Je conclue mon topo dont le fil est ici

"Le Barde"

CONCLUSION 2 - Témoignages

 

a)  J'ai 30 ans, Je suis fan de Heavy Métal depuis toujours, je joue de la Guitare dans un groupe de Rock.


Il y a 6 ans je me suis converti à la religion catholique et j'ai pris conscience de la violence de la haine qu'inspiraient certains groupes de Métal. Ils sont capable juste avec leurs musique de détruire un jeune non-averti en le plongeant dans une culture de mort, et le mener petit à petit vers la pornographie, les drogues, la perversion, la dépression, la haine de l'autre, le suicide...

J'ai baigné dans cette culture pendant des années et j'ai été détruit au plus profond de mon être. Le souvenir de cette souffrance est encore présent en moi et on imagine pas à quel point l'amour du Métal peut être destructeur. On ne vois pas la chose venir et un jour la destruction est si complète qu'il ne reste que le suicide.

La foi catholique et ma conversion m'ont permis de sortir de cet engrenage et de tout reconstruire.

Aujourd'hui, je suis marié, j'ai deux enfants de 1 et 2 ans et je travaille comme Ingénieur.

Je n'ai pas pour autant abandonné ma passion pour la gratte et le Heavy Métal mais je l'écoute avec vigilance.

Tous les groupe de Métal ne sont pas forcément mauvais. mais les groupes sataniques et néo-nazi sont à exclure à tout prix!

 

b)  Voilà jour pour jour 2 ans que Dieu m'a sortie des enfers dans lesquels je m'étais laissée tomber.


Trois ans auparavant, je suis tombée amoureuse d'un jeune passionné par le "métal". Sa vie tournait autour de cette musique et de toute l'idéologie l'entourant. Je dois dire que les métalleux sont pour la plupart des personnes en quête de valeurs telles que l'honnêteté, l'honneur et ont une certaine morale. Toutefois, ils éprouvent le besoin de rejeter la société et finissent par se croire supérieurs aux autres. Pour ma part, je n'entrais pas dans cet univers qui pourtant me fascinait tant il est puissant.

Après quelques années, j'ai décidé de rompre avec ce garçon, et ce fut le top-départ pour l'enfer. Le plus souvent, lorsque le chagrin vous submerge, il est plus facile de laisser la colère vous envahir. C'est ce que je fis. Je passais mes journées à écouter du Métal Symphonic ou du Heavy métal (Nightwish, Within Temptation, Manowar...etc). En général, je n'aimais pas du tout les chansons violentes, mais par contre je me laissais comme envouter par celles qui étaient mélancoliques et du genre romantiques (cimetières, univers elfique, sentiments obscurs). Les voix d'opéra des chanteuses me lacéraient littéralement le cœur, et ne firent qu'accentuer ma peine. Ce n'est pas en chantant la mort, qu'on peut la vaincre.


Ensuite, j'en vins à me haïr d'une telle manière que la moindre parcelle de mon corps me faisait horreur, je me vomissais du plus profond de mon cœur. Puis, de là, je me mis à détester Dieu. Ma haine était telle que je ne supportais plus aucune conversation sur l'Eglise, Dieu, ou la Sainte Vierge. Aller à la messe chaque dimanche me rendait malade. Je ne supportais plus mes parents, et les disputes avec mon père étaient quasi quotidiennes.
Personne ne voyait ma souffrance, personne ne réalisa que je sombrais jour après jour dans les ténèbres. Alors je commençais à m'habiller de noir, et à me maquiller les yeux de manière prononcée. Mes vêtements étaient comme le reflet de mon cœur; je me sentais provocante, forte et protégée.
Mon dégoût de moi-même s'accentua tant, que je passais mes soirées enfermée dans ma chambre à écrire des poèmes sombres, à écouter du métal. Je retardais toujours plus le moment de m'endormir car alors, les angoisses s'emparaient de ma tête et de mon cœur. Et là, dans le silence, je hurlais mes angoisses, en m'étouffant dans mon oreiller. Jusqu'à ce que je trouve un moyen ou plutôt une fuite plus efficace pour me calmer : l'automutilation.


Il est difficile de comprendre les gestes d'une personne qui trouve du réconfort et du plaisir dans la scarification : on va dire que se blesser libère de toute pensée négative, et que le fait de contrôler sa souffrance physique (contrairement à la souffrance morale) rassure. Enfin... rassure 5 minutes. Cette maladie qu'est l'automutilation, est comme le seul moyen de fuir sa propre folie. Car je devenais folle.


En avril 2009, des amis m'emmenèrent avec eux vivre le Triduum pascal, dans une communauté religieuse. J'avoue que je n'y allais que pour être en présence de leur famille. Vivre 3 jours au milieu de familles catholiques et assister à tous les offices religieux fut pour moi un vrai calvaire, surtout que l'on insistait auprès de moi pour que j'aille rencontrer un prêtre dans la Confession.


Mais Dieu m'attendait. Le Samedi Saint, je pris la décision de confesser 3 petits péchés afin de faire comme tout le monde.... je suis restée 30 minutes dans le confessionnal ! A peine entrée, et à genoux, mon cœur s'est comme ouvert d'un coup, les mots et mes larmes purifièrent mon âme et le prêtre me rendit l'espérance : "Ma fille, tu as du prix aux yeux de Dieu, IL T’AIME, quitte tes vêtements de tristesse.


Dès lors, le Seigneur me donna toutes les grâces nécessaires pour sortir des griffes de Satan : j'ai mis 9 mois à cesser d'écouter du métal et Visual-Kei (métal japonais), 1 an à cesser de me vêtir de noir, et je continue encore aujourd'hui à avancer, avec l'aide d'un prêtre. Car, il ne faut pas rester seul dans ce genre de combat : Satan revient sans cesse à la charge.
A présent, je réalise combien mon âme est fragile, mais purifiée de toute haine de Dieu et de moi-même.

Gloire à Dieu !


Pour terminer, il est important de réaliser que les styles gothique et métalleux ne sont pas simplement des modes passagères mais la marque d'un plus grand mal. Les jeunes vous diront en riant qu'ils ne font rien de mal et que leurs chansons ne sont que provocation. Mais en réalité, le Grappin s'approprie leurs peines, et les attire en leur faisant croire qu'ils appartiennent à une élite, à un monde à part. Il n'y a donc pas de doute ! Le métal (qu'il soit dit chrétien ou autre) n’est pas de Dieu."

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 22:30

2011072619473200golgothaComme promis, je reviens sur le sujet. Dans un premier temps, j'envisageais un commentaire, disons "catho-spi" sur le thème "Charité & Vérité". A la réflexion ( le repos et la distance ont du bon !), j'ai abandonné cette piste, proposant à chacune et chacun de (re)lire la magnifiqueencyclique de Benoît XVI : "Caritas in Veritate" : hormis le fait que cette exhortation est d'actualité, elle émane du pape qui, pour toutes les sensibilités cathos, est le rassembleur et le pasteur par excellence.

 

Non, ce que je propose, c'est plutôt la réflexion d'un laïc quant au bien fondé ou pas de la mobilisation initiée par Civitas, aux réactions que celle-ci a suscitées, en particulier chez les cathos, blogueurs et/ou commentateurs, au devenir de cette mobilisation au regard de la fécondité de celle-ci et du bien commun.

 

Bien fondé ou pas de la mobilisation initiée par Civitas.

Il y a lieu de prendre d'abords en compte que cet institut est une association déclarée et à ce titre a légalement le droit d'intervenir dans le champ public comme elle l'entend : envisager ne serait-ce que le début d'une interrogation à ce sujet constituerait une menace sur la liberté d'expression.

La question centrale est : cette action est-elle légitime ? Et, ce n'est pas accessoire, est-elle opportune et "adaptée" par rapport à la christianophobie que dénonce cet institut ?

 

Légitime, certainement( en précisant que je n'appartiens pas à cette mouvance mais que j'y ai des contacts). L'analyse de la pièce en question par Civitas, dont on voit bien que les interprétations sont très différentes ( cf les commentaires sur le billet " Réflexions à propos de la christianophobie 3") est d'affirmer qu'elle constitue a minima une agression. Le fait que la pièce jouée à Paris ait quelque peu évolué ( supression du caillassage du visage du Christ par 12 enfants ( 12, un chiffre au hasard ?) est plutôt de nature à rendre plausible cette analyse. Par ailleurs, et on ne le répètera jamais assez, les laïcs chrétiens sont tout à fait libres d'agir comme ils pensent devoir le faire, sans avoir à être mandatés par quelque autorité que ce soit, à partir du moment où ils agissent dans leur sphère de responsabilité. Que cela plaise ou pas, c'est ainsi qu'il faut voir la liberté citoyenne d'une part et la distinction des pouvoirs temporel/spirituel d'autre part.

 

Opportune ? La christianophobie, comme je l'ai déjà écrit, n'est pas un phantasme. Je ne donnerai qu'un exemple, étant plutôt attentif sur ce dossier : le hellfest. Pas moins de 30% de groupes anti-chrétiens et/ou satanistes programmés cette année avec le financement généreux des collectivités territorriales ! Que ceux qui ont des oreilles entendent ! Il est temps que l'opinion prenne conscience de cette réalité et qu'elle soit portée dans le champ public.

 

Adaptée ? Une pétition puis une manifestation contre, on peut, à juste titre, se demander si c'est un mode d'action adéquat. Je dirais 2 choses à ce propos :

1ère chose : les opposants des derniers jours à cette initiative, qu'ont-ils proposé entre le moment de l'annonce de cette celle-ci et le début de la protestation publique ? Qu'ont-ils pris comme initiative, y compris en direction de cet institut et de son responsable ?

2ème chose : Civitas, de son côté, a t-il cherché à élargir son regard dans l'analyse qu'il faisait de la pièce ( y voyant un blasphème quand d'autres ne le voient pas ) ainsi que dans le mode opértoire avant de le mettre à exécution ?

Pour ma part, une pétition et une protestation publique, sur un sujet pareil, ne me semblent pas condamnables et d'autre part ont le mérite d'exprimer publiquement une opinion et des réalités mises le plus souvent sous le tapis. Mais encore faut-il qu'elles ne soient pas instrumentalisées.

Mais il y a plus. Nous ne pouvons en effet  nous "contenter" de protester, il faut aussi "construire" et "proposer". Pour avoir moi-même dans une autre vie organisé expositions d'oeuvres d'art, colloques et concerts, je sais la difficuté de ces opérations mais aussi leurs fécondités. Il faut donc à la fois poser des NON mais aussi des OUI.

Et pour être tout à fait franc, je trouve qu'il faut du courage et de la Foi à ces catholiques qui depuis plusieurs jours maintenant se rassemblent et qui ne sont pas tous, loin de là, de la mouvance "civitas" : il y a lieu de ne pas les oublier.

 

Réactions que celle-ci a suscitées, en particulier chez les cathos, blogueurs et/ou commentateurs.

Notons tout d'abords, parce qu'il faut être honnête, que la polémique a démarré VRAIMENT suite aux perturbations occasionnées par quelques activistes du renouveau. Je le dis tout net : si sur le curseur de la violence, cette intrusion dans la salle et les quelques oeufs jetés sur le public serait plutôt à mettre au niveau 2 voire 1 sur une échelle de 10, il n'en reste pas moins que ce n'est pas acceptable.

Dès le lendemain, les médias peu scrupuleux se sont déchaînés et des centaines de jeunes ont été interpellés lors des manifestations sur site ( je passe sur l'abjection du ministre de la culture osant comparer ces chrétiens à des fondamentalistes ). 

Sur cette affaire, différentes prises de position se sont manifestées et dont "Le salon beige" et "Nouvelles de France", plus spécialement, ont rendu compte. Je retiens quant à moi plus spécialement celles de Myriam PICARD, Hélène JULIEN, Jacques de GUILLEBON, pour ne retenir que des laïcs, et dont vous pouvez découvrir les avis sur les médias sus notés.

Ce qui m'a frappé, c'est que dans cette histoire :

la dialectique et l'idéologie l'ont bien souvent emporté sur l'objectivité et l'analyse des faits,

l'origine de la protestation ( civitas) a été bien souvent préférée à l'objet ( la pièce) en rappelant que celle jouée à Paris a évolué,

Les prises de bec, y compris entre chrétiens, n'ont pas manqué,

Les propos et prises de position plus que regrettables d'autorités religieuses parlant pour l'une à propos des priants manifestants "d'idiots sympathiques", pour une autre prenant pour argent comptant les propos de l'auteur de la pièce et en en faisant même la pub sur le site de son diocèse.

 

Devenir de cette mobilisation au regard de la fécondité de celle-ci et bien commun

Chacun le sait, cette pièce est programmée ailleurs ( Rennes la semaine prochaine) et est suivie d'une autre  ("Golgotha Picnic") qui pour le coup semble recueillir un avis unanime quant à  sa christianophobie.

 

J'ai lu cette tribune dans "le monde"qui veut poser des fondements au devenir de cette protestation : j'ai été quelque peu déçu par le fait que ses auteurs posent comme postulat que les protestataires se sont trompés dans l'analyse de la pièce et qu'ils aient "négligé" la responsabilité des autorités publiques dans cette affaire. Par contre, je ne peux qu'adhérer à cela :

"La question qui se pose, au fond, est simple et essentielle : voulons-nous laisser notre société se scinder en plusieurs groupes qui s'ignorent et se craignent ? Face à ce danger, une seule voie est possible : nous devons accepter de renouer un vrai dialogue, risquer l'aventure de l'écoute, de la confiance et de l'échange rationnel autour de la question de la foi. Oui, il est urgent de reparler ensemble de la question de Dieu, de lui donner de nouveau toute sa place dans notre culture commune et dans nos échanges publics". Une question aux auteurs : ce dialogue, l' envisagent t-ils y compris avec la fraternité saint Pie X et/ou Civitas ? 

 

J'ai lu aussi cet appel  de Mohammed-Christophe Bilek, musulman converti au catholicisme et fondateur du site Notre-Dame de Kabilye :

"Un livre ou une œuvre d’art qui n’est pas produit pour éduquer, ou informer, ou réveiller, à quoi ça sert ? Si l’auteur dit que c’est pour se faire de l’argent, l’affaire est entendue : s’y rend ou le lit qui veut, mais en connaissance de cause. Mais si l’auteur dit ceci : « Et tout est ambigu dans Sur le concept du visage du fils de Dieu : Jésus, la merde, qui est aussi de la lumière... » ..."Mais faut-il manifester notre désapprobation ? Et de quelle manière ? [...] On cite volontiers sa recommandation, « si on vous gifle sur la joue droite, tendez la joue gauche » (Mt 5,39), mais on oublie de mentionner sa mise en application, par Jésus lui-même, et que nous avons en st Jean 18,23 : « Jésus lui dit : Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal ; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » Nous avons juste à dire cela, bien en face de l’insulteur, en restant ferme mais non violent : Jésus nous apprend donc qu’il ne faut pas rendre « la monnaie de la pièce », mais qu’il est de notre devoir de protester face à l’injustice qui nous est faite. Actuellement nous sommes trainés dans la boue, en tant que catholiques particulièrement, mais en tant que chrétiens en général. Celui qui n’arrive pas à ce constat est aveugle. En même temps il ne faut pas s’en étonner : le Christ a été persécuté et nous, ses disciples, nous sommes logés à la même enseigne. Nous pouvons le déplorer ; ou se réjouir de souffrir pour notre Seigneur, car notre récompense sera grande dans le Ciel ; dans tous les cas nous sommes invités à protester publiquement et librement, sans aucune peur. MAIS À LA MANIÈRE DE JÉSUS. Car si nous nous taisons, nous signifions à nos persécuteurs que leur persécution est justifiée et que nous méritons ce que nous subissons."

 

Pour ma part, j'attends de la suite des évènements une vraie prise de conscience qu'une guerre culturelle est en cours et que celle-ci réclame discernement et donc échanges et rencontres, unité et complémentarité dans l'action et donc esprit de réseau, (ré)investissement  renouvelé des laïcs chrétiens dans la Culture et la Cité en règle générale et par conséquent une formation adéquate. Je vois bien un lieu transversal pour cela !

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 06:30

"L’évangélisation de la culture est d’autant plus importante de nos jours qu’une “dictature du relativisme” menace d’obscurcir l’immuable vérité sur la nature humaine, sa destinée et son bien suprême. Certains cherchent aujourd’hui à exclure la croyance religieuse du discours public, à la limiter à la sphère privée ou même à la dépeindre comme une menace pour l’égalité et pour la liberté." a déclaré Benoit XVI dans son homélie à Glasgow le 16 septembre 2010.

 

Et Jean-Marie Guénois dans le Figaro traduit bien l’esprit des interventions pontificales : "l’impulsion est forte pour encourager les laïcs catholiques à se mouiller dans les eaux politiques."

 

A titre d'illustration de la "menace" pressentie, par cette invitation de Benoît XVI par les milieux de pensée et d'action hostiles à un retour de Dieu et de l'ordre naturel dans la société, on pourra lire cet article d'un conseiller municipal d'Arcueil, partenaire du parti communiste et s'adressant à Benoît XVI en ces termes : "TAIS TOI !"  Cet article révèle, en creux, le bien fondé de l'engagement des laïcs chrétiens au service du bien commun et de la dimension culturelle de l'évangélisation.

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 06:30

billets.jpgCertains se demanderont pourquoi le Vatican parle d’économie (un début de réponse ici). En réalité, il n’y a rien de surprenant à cela. L’Église est experte en humanité, et rien de ce qui concerne l’homme ne lui peut lui rester étranger. Il n’y a donc rien d’illégitime à ce que le Vatican s’exprime sur des questions économiques même sur un registre un peu technique.

 

Le Conseil Pontifical Justice et Paix (qui n’est pas la Vatican…) a publié, lundi 24 octobre, une note pour une réforme du système financier international qui prend position fermement sur les principes tout en faisant un certain nombre de propositions concrètes. Selon  les termes du Conseil lui-même :

"Cette Note constitue une réflexion qui « veut être une contribution offerte aux responsables de la terre et à tous les hommes de bonne volonté ; un geste de responsabilité non seulement envers les générations actuelles, mais surtout envers celles futures ; afin que ne se perdent jamais l’espérance d’un avenir meilleur et la confiance dans la dignité et la capacité de bien de la personne humaine ".

La proposition a retenu l’attention du monde économique parfois avec un réel intérêt, souvent avec une forme de condescendance amusée. La tribune ironise ainsi dans son titre sur la solution miracle du Vatican (tout en exposant dans l’article les propositions du Conseil Pontifical de manière bienveillante et objective).

 

Ce texte a-t-il été écrit par des Bisounours ou bien a-t-il vraiment quelque chose à nous dire ?

Suite et source

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 08:24

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Chers lecteurs, fidèles ou de passage, je vous informe que je prends quelques jours de repos. Une occasion pour moi de visiter un de mes enfants que je n'ai pas vu depuis plusieurs mois et aussi de me laisser "guider" quant à mon billet promis "Charité & Vérité", le 4ème volet de mes "Réflexions à propos de la christianophobie".

Les commentaires restent ouverts mais je ne pourrai ni y répondre, ni les "contrôler".

Merci de continuer dans le respect comme jusqu'à présent ( je n'ai eu en effet que 2 "recadrages" à faire ).

Pendant mon absence, sera mis en ligne en particulier le dernier volet de "Apropos du rock'roll" écrit par "le barde" que je remercie chaleureusement pour sa participation.

Bonne fête de la Toussaint !

Pour info, la fréquentation de ce blog hier : 800 visites !

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 18:30

Toussaint-1.jpg

 

Toussauint-2.jpg

Un certain nombre de saints ont été officiellement reconnus, à l'issue d'une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles mais beaucoup d'autres ont également vécu dans la fidélité à l’Evangile  et au service de tous. C'est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent  tous les saints, connus ou inconnus.

 

Cette fête est donc aussi l'occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles. La sainteté n'est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Le pape Jean-Paul II nous l'a fait comprendre en béatifiant et canonisant un grand nombre de personnes, parmi lesquelles des figures aussi différentes que le Père Maximilien Kolbe, Edith Stein, Padre Pio ou Mère Térésa...

 

« Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
 

"Heureux les pauvres de coeur : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice: ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux !" »

(Matthieu 5, 1-12a)

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 09:30

2011072619473200Avons-nous été manipulés ? C'est la question que se pose l'abbé Grosjean concernant la pièce "Sur le concept du visage du fils de Dieu". De son côté, Myriam Picard, journaliste et membre du Comité de rédaction de Riposte Laïque parle de malentendu épouvantable. L'un et l'autre, après avoir vu la pièce en question, disent que ce spectacle n'est pas christianophobe et interpellent sur les réelles motivations ce "Civitas", l'oganisation dont le responsable persiste et signe sur "Fecit", évoquant un "panneau" dans lequel l'abbé Grosjean et Myriam Picard seraient tombés.

Avec en toile de fonds : la place et le rôle de la culture, l'art contemporain et son esprit, la réalité et le développement ou pas de la christianophobie, la responsabilité des autorités politiques...mais aussi les discussions en cours entre la fraternité Saint Pie X et Rome. Pour essayer d'y voir clair, il me semble qu'il est important de répertorier les faits et de vous inviter à lire aussi ma première contribution et la seconde. 

 

1er acte : la représentation de la pièce à Avignon.

Après avoir été jouée en Espagne notamment et suscité de vives polémiques, le spectacle débarque à Avignon. Les impressions qui dominent alors le plus souvent  sur  l'esprit de cette pièce (avec un première vidéo): dérangeant, division, provocation, ambiguïté. ( Ambiguïté, tout comme pour la pièce "l'enfer" du même auteur.)

 

"Lors de sa représentation à Avignon : La toile est finalement déchirée, et découvre un grand panneau noir. Dessus, on croit d'abord lire , en grandes lettres découpées : "You are my shepherd" ("Tu es mon berger"). Avant de se rendre compte que la phrase entière est, en fait : "You are not my shepherd" ("Tu n'es pas mon berger"). (Source)

"Le Christ est là...mais on voit bien, selon Castellucci, qu'il ne peut rien pour cette souffrance. Lui, n'a-t-il pas pensé être abandonné ? "Mon père, pourquoi m'as-tu abandonné ?" Ici, le fils n'abandonne pas le père." ( source) 

Il faut aussi entendre les propos de l'auteur lui-même, quelque peu contradictoires et ambigus :

"L’art repose entièrement sur cette condition de poser des problèmes, sinon il est purement décoratif."  ( source )."Mon travail n'est pas celui d'un artiste" (source).

 

2ème acte : "Civitas" annonce puis lance sa campagne

Annoncée le 23 juillet, elle prend la forme dans un premier temps d'une pétition lancée en septembre puis d'un appel à une manifestation nationale début octobre. Entre juillet et octobre, pas de réaction ou presque.

 

3ème acte : des Évêques apportent leur soutien

La Conférence des Évêques de France, en la personne de son porte parole Monseigneur Podvin, condamne la  pièce "Golgotha Picnic" tandis que Monseigneur Vingt Trois appelle à ne pas "partir en guerre". 

  

4ème acte : perturbations lors de la première représentation

Celles-ci sont le fait du "Renouveau français", organisation nationaliste s'affichant chrétienne (?). Des militants investissent la salle, déploient une banderole pendant que d'autres jettent des oeufs et de l'huile de vidange sur les spectateurs présents.

 

5ème acte : les médias réagissent

En tête, "Le Monde", dénonce ces "fondamentalistes chrétiens prônant la fatwa culturelle". Les autres médias emboîtent le pas tandis que "Civitas" rappelle les accointances de Pierre Bergé et de sa fondation dans le soutien à cette pièce de théâtre et de la place de Pierre Bergé dans "Le Monde".

 

6ème acte : rassemblements de protestation

Ils se déroulent à chaque représentation réunissant plusieurs centaines de jeunes. De très nombreuses interpellations ont lieu et le prêtre des loubards, Guy Gilbert, apporte son soutien aux manifestants. Plus surprenant et interpellant encore, des mouvements islamistes disent leur soutien aux protestataires et annoncent qu'ils se joindront à la manifestation nationale.

 

7ème acte : Monseigneur Vingt Trois monte au créneau à nouveau

Il condamne fermement les perturbateurs et les manifestation en rappelant la filiation " Civitas-Fraternité Saint Pie X" tandis Monseigneur Centène, lui, approuve. La manifestation nationale rassemble plusieurs milliers de manifestants ( on note la présence de Frigide Barjot) et l'annonce est faite d'un "automne catholique" par Alain Escada, promettant ainsi de ne rien lâcher. Dans le même temps, ce sont les prises de parole de Myriam Picard et de Mr l'abbé Grosjean qui font le buzz.

 

Une précision

Il y a lieu de noter que la pièce jouée à Paris n'est pas la même que celle jouée à Avignon ou avant en Espagne et ailleurs. Le caillassage du visage du christ par des enfants a disparu et la phrase finale "Tu n'es pas mon berger" n'y apparaît plus de la même manière.

 

A propos des témoignages de Myriam Picard et de l'abbé Grosjean

Selon leur témoignage qu'il convient d'accueillir, la pièce telle qu'elle est aujourd'hui ou qu'elle était hier a suscité de profondes interrogations. Dieu étant le Maître et l'Amour par excellence, cela ne me pose pas de problème que cette pièce soit l'occasion de réflexions, et pourquoi pas qu'elle conduise des croyants à approfondir leur Foi et des non croyants à s'interroger. Je doute, devant l'ambiguïté de ce spectacle et de son auteur, que le pouvoir d'attraction au Christ et à Son Église surpasse par exemple "le dialogue des carmélites", "le journal d'un curé de campagne", "la passion de Marie" ou encore le film "Thérèse" et encore plus récemment "Des hommes et des dieux", pour ne rester que dans le monde de la culture.

 

Ce que je tire de tout cela

Ces évènements, en tout cas c'est ainsi que je vois les choses, doivent bien évidemment être de nature à nous interroger sur notre Foi, notre attachement au Christ et à Son Église. Ils doivent être aussi l'occasion de nous interroger, à l'heure de la rencontre d'Assise, sur le sens qu'ont pour nous les mots Paix, Charité, Justice, Unité.

Ils doivent enfin être propices à réfléchir sur le sens des mots Culture, finalité de l'art mais aussi dialectique, cette "contradiction introduite dans l'essence même des choses"et dont les fruits et les ressorts sont division, lutte, manipulation. Ils doivent en conséquence aussi nous inciter à réfléchir sur le sens qu'ont pour nous les mots engagement et action.

 

Manipulés, peut-être ! Mais par qui et par quoi ? La réponse à cette question, au regard du déroulement des faits, n'est pas forcément aussi simple.

En travaillant à mon prochain billet promis"Charité & Vérité", je vous dis à toutes et à tous : Pax et Bonum ! 

Addendum de 14h : une vidéo de l'émission "Revu et corrigé" .

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 06:00

gender démasquéJe répercute avec plaisir ce message de "Liberté Politique" concernant le livre de Elizabeth Montfort.

Elizabeth Montfort est juriste et philosophe. Ancienne vice-présidente du Conseil régional d'Auvergne, et député européen jusqu'en 2004, elle est aujourd'hui porte-parole de l’Association pour la Fondation de Service politique (AFSP) et présidente de l'Association pour un Nouveau Féminisme Européen (ANFE).

 

"Dans toute la France, nous allons organiser des réunions de sensibilisation avec la présence d’Elizabeth Montfort. Vous-même, vous pouvez nous solliciter pour organiser une telle réunion ! Astrid Cœurderoy se tient à votre disposition pour vous y aider. Vous pouvez la joindre à la Fondation de Service politique au (07) 60 46 30 21 et par mail : astrid@libertepolitique.com

 

De plus, à votre usage, Elizabeth Montfort a accepté de réaliser un "digest" de son livre, sous la forme d’un argumentaire de 24 pages, pour vous aider à informer vos amis, vos enfants et vous permettre d’argumenter en toutes circonstances. Commandez-le (5€ seulement),  diffusez-le ! (pour le commander, cliquez ici)
 

Grâce à votre générosité, nous allons continuer d’agir pour que le Ministre de l’Education Luc Chatel demande la réforme des programmes de SVT, et ce dès la prochaine session du Conseil Supérieur de l’Enseignement. Le ministre en a le pouvoir. Nous lui demandons de mettre ses actes en accord avec ses déclarations et celles de la Présidence de la République...Deux cent députés et sénateurs ont déjà pris position en écrivant au Ministre."

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 06:30

2011072619473200.jpggolgothaLe moins que l'on puise dire, c'est que mon billet " Réflexions à propos de la christianophobie"concernant les spectacles " Picnic Golgotha" et" "sur le concept du visage du fils de Dieu" n'a pas laissé indifférent ! Et, pourquoi ne pas l'écrire, il est sain que la question de la christianophobie soit abordée sans tabous ! 

 

Je remercie les blogueurs que j'interpellais ( Koz, Pneumatis et Innerlight), ceux qui m'ont fait part de leurs réactions ( Le rouge et le noir , Ignite ,  ) sans oublierle chafouin et le salon beigequi a mis en ligne l'intégralité de mon billet. J'attends la réaction de civitas.

 

Je veux ici pousser un peu plus loin les feux en évoquant quelques points qui me paraissent incontournables ( ce ne sont pas les seuls et je serai  donc appelé à ré intervenir) et qui s'adressent particulièrement aux blogueurs chrétiens étant intervenus, directement sur ce blog ou sur le leur, l'un d'entre eux m'ayant trouvé "dur" à leur égard.

 

Il y a d'abords la notion de christianophobie.

Notion récente, elle est aujourd'hui très présente et figure au programme du colloque de l'Aide à l'Eglise en Detresse, comme elle est aussi le support de blogs comme "l'observatoire de la christianophobie" et dans ce discours de Benoît XVI. C'est donc une évidence que cette notion n'est pas abstraite et couvre de nombreuses réalités humaines, sociales, politiques, culturelles dont il convient de prendre acte en observant au passage que si les spectacles en question touchaient un tant soit peu à l'islam ou à la religion juive, le tollé serait bien pire et pour dire les choses comme elles doivent être dites, ces spectacles, à minima, ne seraient pas sponsorisés par les pouvoirs publics. La preuve en est au travers du festival metal hellfest où le groupe néo nazi  "Satanic Warmaster" et le groupe " Anal Cunt" plaisantant avec la shoah ont été déprogrammés en 2011 mais pas les 30% de groupes metal ouvertement christianophobes. Le directeur de ce festival pouvant tranquillement déclarer : " on ne déprogramme pas les groupes anti-chrétiens" !

  

Pour en revenir aux spectacles en question, et puisque l'on m'a donné à lire un papier du "Monde" osant titrer à propos des l'action de protestation "fatwa culturelle", je vous fais part de cet extrait d'un communiqué de Civitas que j'ai reçu :

" Le premier journal qui a réagi à l'action de ces jeunes, c'est le journal "Le Monde"...Le titre du premier article parlait de "prise d'otages au théâtre de la ville", pas moins, tandis que le titre du second article parlait de "fatwa culturelle" ...Or, il faut savoir que le journal Le Monde a pour président du directoire du conseil de surveillance un certain Pierre Bergé. Et la fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent est justement, quel hasard, "grand mécène" du Festival d'automne de Paris qui a programmé Golgota Picnic... Ces articles du Monde ont donné le ton... L'objectif est bien sûr de disqualifier l'opposant à ces spectacles, de le présenter comme infréquentable puisque "violent" et "fascisant"... "L'antichristianisme de notre société est-il fantasmé ? Est-il réel ? Peu importe", écrit avec cynisme Thomas Schlesser pour le média "Rue89", des ancien de "Libération". On peut lire aussi l'avis du journal communiste l'humanité au moment du festival d'Avignon.

 

il est bon enfin de noter que pas moins de 6 Evèques( Aubertin, Aillet, Aumonier, Bagnard, Brouwet, Raffin), la communauté bénédictine du Barroux, la Fraternité Saint Pierre ont manifesté leur soutien aux protestations publiques, ce que les médias se gardent bien de diffuser. Eux aussi de dangereux fondamentalistes chrétiens prônant la fatwa ? Là, la pilule risque tout de même d'être dure à avaler ! Sans compter que Monseigneur Podvin, porte-parole de la conférence des Évêques de France s'est lui aussi élevé contre Golgotha Picnic !

 

Il y a ensuite le surréalisme dont sont issues de très nombreuses oeuvres culturelles contemporaines et dont les spectacles en question sont une des illustrations.

Loin d'être un courant artistique parmi d'autres, le surréalisme est une des incarnations de la Révolution. Compagnons de route du communisme, ses fondateurs n'ont pas caché leur intention en créant ce mouvement de pervertir l'art en en changeant l'expression mais surtout la finalité.

 "Le prétexte anodin de la littérature leur permet de vous donner, à un prix défiant toute concurrence, ce ferment mortel duquel il est grand temps de généraliser l’usage. Achetez, achetez la damnation de votre âme, vous allez enfin vous perdre. Voici la machine à chavirer l’esprit". Aragon dès 1924 dans "Le Paysan de Paris" , Editions Gallimard.

 Le surréalisme est un des visages de cette fameuse Révolution avec sa dimension culturelle, fondement de la conquête des esprits dans une perspective de prise de pouvoir politique. Théorie élaborée par Gramsci, la praxis de "la guerre culturelle" s'est développée et est devenue le fer de lance de l'action de subversion. On peut, si besoin, se référer aussi aux ouvrages de Sun Tzu ( l'art de la guerre) , de Muchielli  ( la subversion) ou de Sévillia ( le terrorisme intellectuel).

Devinette . Qui a dit : "ils sont ignorants, et leur ignorance est d’autant plus arrogante et néfaste qu’elle fait appel à la foi...  Désolé, mais l’art n’est champion que de la liberté d’expression."  

 

D'où il résulte que pour les laïcs chrétiens s'engageant sur le terrain culturel, social, politique...il est nécessaire pour ne pas dire indispensable qu'ils aient les idées claires sur la Révolution mais aussi sur les fondements, tant "doctrinaux" qu'en terme de "méthodologie d'action", relatifs à la fameuse distinction des pouvoirs et à la vocation propre et spécifique des laïcs chrétiens.

Contrairement à ce qui est répandu,y compris chez les chrétiens, l'enseignement social de l'Eglise ne SEPARE pas le spirituel du temporel. Il les DISTINGUE dans l'esprit des fameuses paroles du christ : "Rendez à cesar ce qui est à César" et " Tu n'aurais aucun pouvoir s'il ne t'était donné d'en haut". Le temporel dans sa sphère propre est ordonné au spirituel dans l'unité au service des mêmes finalités : la liberté  sans les mensonges, le bien plutôt que le mal, le juste plutôt que l'iniquité, le beau plutôt que le laid. Avec en ligne de mire : la liberté suprême : le bonheur ici-bas et pour l'éternité. Voilà ce que nous enseigne l'Église et on comprends du même coup un peu mieux la liberté de conscience pour tout chrétien qui est à la fois dans ce monde mais appartenant à un autre. On en comprend mieux aussi les liens entre politique et morale.

 

D'où il ressort que dans leur sphère propre, les chrétiens laïcs non soumis organiquement à la hiérarchie religieuse sont autonomes.

Ce qui signifie que l'Église ne peut exercer de contrôle sur les associations et/ou initiatives des laïcs et/ou "corps intermédiaires" entre la personne et l'état qui organiquement ne lui sont pas rattachés. Ce qui ne l'empêche pas néanmoins de rappeler les principes dont le compendium de l'enseignement social de l'Église est la référence  en ce qui concerne l'action légitime des chrétiens dans la société, comme l'est le catéchisme dans les domaines de la Foi.

 D'où il ressort aussi que les laïcs chrétiens enracinant et fondant leur engagement dans le Christ, l'évangile, l'écoute de la parole de l'Église et la volonté de Dieu, sont autonomes en matière d'action / la hiérarchie.

Mais ce qui veut dire également que les laïcs ne peuvent, en aucun cas, oeuvrer au nom de l'Église : sils sont certes prêtres, prophètes et rois, cela ne veut pas dire qu'ils soient les portes paroles de l'Église.

Il en ressort enfin que la finalité étant la même, tous ont le devoir impérieux de collaborer aussi efficacement que possible, chacun dans sa responsabilité propre et unique.

Le laïcisme ( la laïcité érigée en valeur absolue) comme le cléricalisme (le clergé aux affaires temporelles) sont en réalité des interprétations erronées de l'enseignement de l'Église.

 

D'où il ressort que l'étude des livres "Pour Qu'Il règne" , "Fondements de la cité" et "L'action" s'avèrent indispensables.

Fruit du travail de Jean Ousset, habitué régulier des exercices spirituels de Saint Ignace dont on sait le bien qu'en disait Jean-Paul II , ces ouvrages qui certes demanderaient à être réactualisés, n'en manquent pas moins de pertinence encore aujourd'hui, ont contribué et contribuent encore à la formation de nombres de chrétiens engagés au service du bien commun, c'est à dire pas que leur bien propre.

 

En guise de conclusion, je vous livre invite ce texte de Benoît XVI dans a dernière encyclique " Caritas in Veritate", où il est écrit :

« C’est une exigence de la justice et de la charité que de vouloir le bien commun et de le rechercher. Oeuvrer en vue du bien commun signifie d’une part, prendre soin, et d’autre part, se servir de l’ensemble des institutions qui structurent juridiquement, civilement, et culturellement la vie sociale qui prend ainsi la forme de la polis, de la cité. On aime d’autant plus efficacement le prochain que l’on travaille davantage en faveur du bien commun qui répond également à des besoins réels. Tout chrétien est appelé à vivre cette charité, selon sa vocation et selon ses possibilités d’influence au service de la polis. C’est là la voie institutionnelle- politique peut-on dire aussi- de la charité, qui n’est pas moins qualifiée et déterminante que la charité qui est directement en rapport avec le prochain, hors des voies institutionnelles de la cité. L’engagement pour le bien commun, quand la charité l’anime, a une valeur supérieure à celle de l’engagement purement séculier et politique

 

Charité et vérité : j'y reviendrai dans un prochain billet parce qu'il me semble qu'il y a du chemin à parcourir pour tous ! En attendant, et si je ne vous ai pas trop fatigués, je vous invite à lire ces 2 témoignages vraiment différents, ici et  et qui montrent que décidemment le christianisme n'est pas une idéologie totalitaire ! Je vous invite enfin à consulter ce sondage ! 

Pax et Bonum !

Addendum du 30 octobre : le témognage de l'abbé Grosjean

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