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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 15:29

"De jeunes étudiants demandent souvent des explications claires sur le sujet de la dette. Voici une petite vidéo éclairante de ce point de vue. L’auteur passe sur le point le plus important: la loi de 1973 qui est l’ARNAQUE par excellence réalisée par le cartel bancaire privé sur les Etats. Ce qui fait grossir la dette ce sont avant tout les intérêts de cette même dette. Et grâce à ce système imposé par le cartel et ses hommes de main que furent des politiciens et des économistes de l’époque des années 70, la dette ne peut que grossir démesurément jusqu’à la catastrophe…"

Source

 

Merci à Eric de cette info. Je ne suis pas spécialiste en économie mais j'ai compris !

 

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 06:30

affiche-colloque-economie_2.jpgLe sommet du G20 à Cannes des 3-4 novembre aura en trame de fond la réforme du système monétaire international et le renforcement de la régulation financière, autant de sujets prioritaires dans le contexte actuel de crise économique : baisse de la croissance, crise morale, défiance dans le système bancaire, fragilité des monnaies, crise de la dette.

 


Face à la Croisette, l’abbaye de Lérins accueille un colloque sur la crise des systèmes monétaires du 22 au 23 octobre - une semaine avant le G20. Organisé par l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon avec le soutien  de l’Association des Economistes Catholiques, cet autre sommet entend porter la voix de l’Eglise sur ces sujets sur lesquels se joue l’avenir de nos sociétés.
 

En présence de Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, plusieurs économistes internationalement reconnus (Jacques Bichot[1], Guido Hülsmann[2], Pierre Garello[3], Nikolay Gertchev[4], Pierre de Lauzun[5], Charles Le Lien[6]) aborderont de façon concrète les thèmes de la réforme du système monétaire international, de la responsabilité bancaire, de la régulation des marchés financiers, ou encore du crédit social.

L’ensemble des solutions étudiées sera présenté lors d’une conférence de presse la veille du G20, à Cannes, le 2 novembre 2011 à 20 heures.


S'inscrire :
ospcolloque.economie@gmail.com
04 94 91 30 92
www.placedeleglise.fr

 

[1] Professeur émérite d’économie de l’Université Jean Moulin (Lyon 3), membre honoraire du Conseil économique et social, docteur en mathématiques, docteur en économie, professeur agrégé des Universités, auteur de Quelles retraites en l’an 2000 ? (1999), Retraites en Péril, et Quand les autruches prendront leur retraite avec Alain Madelin (2003).
[2] Economiste et professeur d'université allemand, enseignant à la Faculté de Droit, d'Économie et de Gestion de l'Université d'Angers, également Senior Fellow au Mises Institute.
[3] Professeur agrégé des universités, professeur d'économie à l'université Aix-Marseille III, docteur en économie diplômé de la New York University, directeur de l'Institute for Economic Studies-Europe et également directeur des recherches de l'IREF (Institut de Recherches Économiques et Fiscales), co-auteur d’ouvrages collectifs d’économie dont Uncertainty in Economic Thought.
[4] Economiste à l'unité d'analyse de la section financière de la Commission européenne à Bruxelles, ancien étudiant d'économie à l'université de Paris II Panthéon-Assas et chercheur "Rowley Fellow" au Ludwig von Mises Institute.
[5] Ecole polytechnique, ENA, directeur général délégué de la Fédération Française des banques et Délégué Général de l’Association Française des Marché Financiers (AMAFI)
[6] Economiste de banque

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 11:31

logo_carrefour.pngLe temps de pause des salariés de Carrefour n’était pas compris dans leur temps de travail. Pour cette raison, le conseil des prud’hommes d’Angers a condamné lundi après-midi les magasins Carrefour Grand-Maine d’Angers et Carrefour Cholet.

 

Des salariés payés en dessous du Smic.

Le lundi 20 septembre dernier, 83 salariés des deux magasins du Maine-et-Loire s’étaient présentés devant le conseil des prud’hommes d’Angers. « Carrefour se rend coupable d’une violation du salaire minimum, soutenait Jacques Cady, délégué syndical CFDT. Depuis cinq ans, la facture s’élève à 353 000 €. Pour chaque salarié, entre 3 500 € à 6 500 €. »

 

Frais de blouses 

Parallèlement, les salariés attaquaient leurs employeurs sur les frais de nettoyage de leurs blouses. « Les magasins exigent qu’on les porte durant le travail mais ne veulent pas prendre en charge leur nettoyage. »

 

Le conseil des prud’hommes attribue 3 € par mois à chaque salarié pour l’entretien. « C’était une question de principe, précise Jacques Cady, mais chaque salarié qui est obligé de porter un uniforme n’a pas à supporter son nettoyage. C’est la loi. »

 

 Le groupe va devoir l’appliquer à plus de 150 000 salariés. Et la facture s’annonce encore lourde ! Mais Carrefour peut aussi faire appel de la décision. A suivre.

 Source

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 06:30

Maurice Allais Maurice Allais, notre seul Prix Nobel de l’Economie, reste aussi le seul économistes français à s’être interrogé sur les causes profondes d’une crise économique et financière mondiale dont il avait prédit l’ampleur avec vingt ans d’avance dans les colonnes du Figaro.

Ses deux derniers ouvrages (Nouveaux combats pour l’Europe) n’étant plus réédités, le site des “chercheurs de sens” ne voit pas de plus bel hommage à lui rendre que d’inviter ses lecteurs à lire ou relire aujourd’hui quelques-unes des pages les plus pédagogiques et les plus fortes qu’il avait consacrées au sujet.

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 06:30

 

En 1973, l'économiste Ernst Friedrich Schumacher publiait Small is beautiful, un essai qui, ssociant sagesse ancienne et économie moderne, vérités spirituelles et faits concrets, offrait une vision rénovée de l'économie. Remettant en cause l'idolâtrie du gigantisme et du globalisme, il préconisait de nouveaux modes de production à la mesure de l'homme.

 

Avec Small is toujours beautiful, Joseph Pearce propose une approche renouvelée des idées de Schumacher, qu'il confronte aux problèmes actuels, notamment ceux posés par la mondialisation et le saccage de l'environnement. S'appuyant sur des exemples concrets, Pearce réactualise brillamment la pensée de Schumacher et démontre la pertinence pour le XXIe siècle d'"une économie à l'échelle de la famille. 

 

Né en Grande-Bretagne, Joseph Pearce, 49 ans, enseigne aujourd'hui aux Etats-Unis, à l'Ave Maria University (Floride). S'intéressant aux questions économiques et sociales, il est également l'auteur de biographies très remarquées dans le monde anglo-saxon (Chesterton, Soljenistyne, Tolkien, Lewis…).

 

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 17:00

La Confédération française des travailleurs chrétiens l’a annoncé en fanfare le 26 juillet : chaque parlementaire recevra, avant de partir en vacances, une lettre coup de poing. En cause, le projet de loi de la réforme des retraites. Pour Pascale Coton ( photo), en charge du dossier pour la CFTC dont elle est secrétaire générale adjointe, le compte n’y est pas. Sur la question de la pénibilité, sur les retraites des mères de famille, sur le travail des seniors, elle tire la sonnette d’alarme.

Les mères de famille seraient les grandes perdantes de cette réforme. Pourquoi ?

Faire des enfants et les élever, cela prend du temps ! Quand vous vous arrêtez de travailler, vous cotisez moins. Ainsi, à 60 ans, votre retraite est plus faible. C’est mathématique. De nombreuses mères de famille attendent ainsi l’âge limite de départ à la retraite – 65 ans jusqu'à présent – pour bénéficier d’une retraite complète (dite « à taux plein »). Avec la réforme Woerth, cet âge limite passerait à 67 ans…

Nous trouvons cette mesure injuste. Surtout pour celles qui, au final, ont le plus contribuée à l’avenir du système des retraites. À cela, il faut ajouter qu’à compétences et tâches équivalentes, les femmes ont des salaires inférieurs de 20 % en général à ceux des hommes. Pourtant, sur ce dernier point, pour être tout à fait juste, une mesure importante a des chances d’aboutir : la sanction des entreprises de plus de 50 salariés qui ne négocient pas une égalité salariale hommes-femmes.

Vous êtes également très critique sur la prise en compte de la pénibilité...

Nous avons été profondément déçus par la manière de procéder du gouvernement. Il y a eu concertation mais pas négociation. Sur cette question, nous avons assisté à un vrai dialogue de sourds qui nous laisse un goût amer. Le gouvernement prône la règle des « 20 % d’invalidité ». En clair, il faudra être reconnu invalide à hauteur de 20 % pour être considérer comme ayant exercé un travail pénible ! Une véritable absurdité ! Une personne invalide à 20 % a déjà eu un accident, un cancer ou une autre maladie grave.

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 11:25
Les chiffres de l’OCDE sont  tombés les dépenses publiques (État, collectivités
territoriales, comptes sociaux) représenteront cette année 56,9% du PIB.
  
Si l’on rapporte cette proportion à l'année 2010, cela signifie que les contribuables travaillent
jusqu’au 28 juillet pour l’Etat ! Ce n'est donc qu'après presque 7 mois de travail pour l'Etatque les contribuables peuvent profiter pour eux-mêmes de ce qu'ils ont gagné.
  
Depuis 1999 que Contribuables  Associés célèbre comme il se doit le jour de la libération fiscale de l'année, celui-ci n’avait jamais été aussi tard. Avec un record de précocité en 2002 ( 10 juillet). 
il n’avait jamais dépassé le 17 juillet, en 1999.
 
L’an dernier, en 2009, le jour de libération fiscale était le 15 juillet. 
Ce qui signifie qu’il a reculé de 13 jours en un an ! 
 
Heureusement que Nicolas Sarkozy « n’a pas été élu pour augmenter les impôts"... 
 
Ci-joint le dépliant «  jour de libération fiscale 2010  » au format pdf
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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 06:30

Le vrai problème

 

Le problème du financement des retraites est un vrai problème dans la mesure où le déclin démographique et l'allongement de l'âge de la vie menacent mécaniquement la pérennité des régimes par répartition. A défaut de s'attaquer à la cause principale du déséquilibre (une natalité insuffisante), l'État est contraint de prendre des mesures de rafistolage à court terme nécessairement désagréables. Mais pour conserver des chances d'être réélue, l'équipe au pouvoir ne peut pas prendre les mesures énergiques qui s'imposeraient à long terme.

 

Afin de maintenir le système de retraites dans le cadre actuel, trois solutions sont techniquement possibles. Ni plus ni moins. Elles constituent un "triangle maudit" car quelle que soit l'option retenue, la potion est amère et toute proposition gouvernementale ne peut que susciter l'ire des syndicats et de l'opposition. Première solution : augmenter les cotisations. En temps de crise, ce remède peut provoquer des dégâts collatéraux fort indésirables. Deuxième solution : diminuer le montant des pensions. Pilule aussi peu goûteuse que la précédente, et politiquement dangereuse lorsque le corps électoral devient majoritairement âgé. Reste la troisième solution : augmenter la durée de cotisation et retarder l'âge de la retraite.

C'est, sans surprise, le choix retenu par Nicolas Sarkozy avec le gouvernement Fillon, en repoussant l'âge légal de départ jusqu'à 62. Compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie, rien ne justifie la cessation d'activité à 60 ans. La France est le seul pays européen à fixer la barre aussi bas. L'Allemagne, la Belgique ou l'Italie ont relevé l'âge légal de départ à 65 ans (pour les hommes).

 

Le faux problème

 

Cependant, tel qu'il est posé actuellement, le problème des retraites est un faux problème. En effet, on s'interdit de remettre en cause un tabou plus important encore que le "tabou des "60 ans" : le principe d'un âge de départ valable pour tous, quel que soit le métier exercé. Dénoncer l'absurdité de ce tabou reviendrait en effet à s'en prendre à un autre, plus massif encore : celui de la Sécurité sociale, pilier de notre prétendu "modèle social" français.

 

Bref rappel historique : après la destruction par la Révolution des institutions protectrices (corporations, compagnonnage, confréries... ), des chrétiens (syndicalistes ou patrons) ont pris au XIXème siècle l’initiative de créer des mutuelles de métiers et d’entreprises, des caisses d’assurances, de retraites et d’allocations familiales pour répondre à des besoins concrets, proches, tangibles. A partir de ce premier espace de solidarité qu’est la famille, il est naturel que plusieurs familles s’associent, que les travailleurs se gardent des risques propres à leur métier ou à leur région. Solutions illustrant sur un mode très concret l’attachement aux communautés vivant la subsidiarité et la solidarité au quotidien.

 

En 1945, les communistes parvinrent à imposer au gouvernement provisoire dirigé par De Gaulle la nationalisation des nombreuses caisses existantes. Un syndicaliste chrétien tel que Gaston Tessier avait deviné, de manière prophétique, les conséquences de l’institution du monopole de la "Sécu" : irresponsabilité, gabegie, injustice.

 

Or dans une organisation de la société conforme à doctrine sociale de l'Église, ce n'est pas l'État qui fixerait autoritairement un âge de départ à 60, 62 ou 65 ans. Chaque communauté professionnelle choisirait l'âge et les modalités qui conviennent. Et l'on peut comprendre que l'âge de la retraite du mineur de fond ne soit pas le même que celui du professeur d'université. (J'écris cela en pensant à l'historien et sociologue Émile Poulat dont la vitalité intellectuelle demeure intacte à 90 ans.)

 

Enfin, l'autre injustice de taille du système de retraites actuel concerne les mères de famille. Ce sont pourtant leurs enfants qui paient les retraites... des autres. Et la réforme Sarkozy se fera aussi sur leur dos, comme le souligne l'Union des familles en Europe : ayant besoin de plus de temps pour élever leurs enfants, les mères de famille ont des carrières plus courtes (quand elles en ont) et moins valorisées que les autres.

 

Où l'on voit, ici comme ailleurs, qu'il n'y a pas de solution sociale en dehors de l'Évangile, comme l'enseignent les papes.

 

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 06:30
Le pouvoir financier au cœur de la crise de 2008 :
Les analyses prophétiques de Maurice Allais


Selon George Soros, à la fois célèbre praticien professionnel desHedge Funds ou Fonds d’Arbitrage et observateur qualifié du petit monde des principaux acteurs de la spéculation financière sur les places internationales, « le début de la crise financière actuelle peut être daté officiellement d’août 2007 », ainsi qu’il le déclare en introduisant la brève rétrospective chronologique des faits financiers significatifs par laquelle il ouvre son dernier ouvrage La vérité sur la crise financière. Et de fait, quinze jours après la parution de son livre, le monde était frappé de stupeur et de panique devant la faillite déclarée le 15 septembre 2008, de la Banque Lehman Brothers, l’un des principaux acteurs opérant sur les marchés financiers spéculatifs internationaux.

Cependant, le français Maurice Allais – seul économiste français à avoir été distingué par le Prix Nobel de Sciences économiques – dont la pensée avait révolutionné au cours des cinq dernières décennies la théorie de l’intérêt et de la dynamique monétaire avait depuis longtemps dénoncé l’instabilité structurelle du système monétaire et financier international, et démontré l’inéluctabilité de son effondrement systémique.
 

Devant la montée de la mondialisation et surtout de la dérégulation – que Maurice Allais dénonce sous le terme de la chienlit laisser-fairiste – mondialisation et dérégulation conduites et accélérées depuis les années 80 par les principaux pays occidentaux, sous l’effet de l’action tenace et universelle des groupes de pression, anglo-saxons en particulier, sur les gouvernements occidentaux et les institutions internationales, en même temps que justifiées par l’essor de sophismes économiques promus au rang de véritables « dogmes » imposés désormais par l’instauration d’une véritable  c’est surtout dans les années 90 que le Prix Nobel français, sera de plus en plus amené à tenter de dénoncer publiquement  les dangers croissants de cette dérive létale, de nature à remettre désormais en cause les fondements mêmes de l’économie de marchés et du bien être collectif occidental, voire même de l’exercice de la démocratie, et cela au profit d’une infime minorité de groupes internationaux.


Dans le même temps, il énonçait – après les avoir démontrés et après avoir répondu aux principales objections – les principes d’une réforme structurelle du système du crédit, du système financier et monétaire international, et du système des échanges commerciaux internationaux, seuls à même, d’interdire la réapparition d’une crise systémique semblable à celle qui menace à présent la prospérité et la liberté dans nos société et dans le monde.


Mais précisément, c’est depuis ces dernière publications de 1999, c’est-à-dire depuis dix ans, que Maurice Allais, pourtant seul Prix Nobel d’économie français, est, dans les faits, l’objet – en France en particulier – d’un véritable ostracisme objectif de la part des grands medias, aucun de ses livres n’ayant en particulier fait nulle part l’objet d’un quelconque compte-rendu.


La raison de cet état de fait surprenant, ne peut être autre, que l’énoncé clair des principes simples des réformes qu’il propose du système actuel du crédit, qui – en retirant aux particuliers et aux banques privées toute possibilité de création monétaire ex-nihilo – priveraient l’infime minorité de groupes privés internationaux qui en bénéficient actuellement, de la source même de l’immense influence et du pouvoir, croissant avec la mondialisation, qu’ils exercent aujourd’hui sur les gouvernements légitimes et responsables, comme sur les institutions internationales.


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Précision : Nous ne partageons pas la pub faite sur ce site pour Alain de  Benoît, figure emblématique de "la nouvelle droite" et de sa thèse du "christianisme poison".

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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 11:46
250px-Francfort BCE EuroVoici des extraits d' un étonnant article de Yves de Kerdrel ,
Le Crime de L'Euro Express , dans Le Figaro du 2 mars 2010
 
 
Cqui se passe actuellement en Grèce est bien le coup de grâce porté à la monnaie unique européenne.
D'aucuns se demandent si la Grèce va s'en sortir. La question est plutôt de savoir ce qui restera
de l'euro après cette crise. Sans doute la relique d'une superbe ambition construite à l'envers par
des technocrates qui ont pensé - et qui pensent toujours - qu'une union monétaire pouvait exister 
sans union politique.(...)
L'« euro » dont la décomposition se déroule sous nos yeux (...) va laisser des millions de chômeurs, 
des friches industrielles gigantesques, une paupérisation européenne encore incalculable, un
laxisme  budgétaire qu'il faudra des années à purger, et une Allemagne toujours plus forte (...).
Alors qui a tué cette monnaie unique que l'on nous présentait il y a une dizaine d'années comme le gage de la prospérité européenne ? (...)
À côté de cette monnaie unique, il y avait un cahier des charges à respecter : le fameux « pacte de 
stabilité et de convergence ». (...) La France et l'Allemagne se sont entendues d'emblée pour ne pas
le respecter(...). Avec le silence coupable de la Banque centrale européenne. Dans ces conditions, 
même si les tricheries comptables de la Grèce ne sont pas à l'honneur de ce pays, elles n'ont rien 
à envier aux facilités que se sont accordées les Etats pionniers.

Deuxième coupable : la Banque centrale européenne, qui a voulu faire de l'euro,
non pas une monnaie au service des intérêts européens, mais un « pendant » du dollar, une sorte
de 
devise de réserve. 
À une période où la planète débordait de liquidités et avec une politique de taux aberrante, l'euro 
est devenu pour les investisseurs une monnaie forte, très forte, trop forte, trop chère surtout.(...).
Elle a mis l'Europe industrielle à genoux, et enrichi les rentiers. Lorsque le jugement de l'histoire pourra sonner avec le recul suffisant, la politique monétaire menée depuis onze ans s'avérera autant une faute contre l'esprit qu'une erreur économique.

Troisième coupable : les États membres de la zone euro qui ont vite compris que cette monnaie,  artificiellement forte, leur permettait de se livrer à toutes les incongruités budgétaires qu'ils voulaient.
Là où en temps normal la Grèce, l'Italie, l'Espagne, voire la France, auraient été contraintes de dévaluer -  ruinant au . passage leurs épargnants - ces pays s'en sont donnés à coeur joie.

Quatrième coupable : les économistes qui se sont laissé envoûter par le mythe de la monnaie unique.  (...). Et avant deux ans l'euro s'appellera de nouveau le mark !

Cinquième coupable : évidemment les géniteurs de cet euro qui l'ont conçu 
comme une monnaie défensive afin de se 
libérer du dollar et de se protéger eux-mêmes des fameuses dévaluations compétitives. (...)
L'euro a été imaginé comme un socle pour l'Europe, alors que, comme l'avait montré Philippe Séguin, cette monnaie obligeait chaque pays à renoncer à sa  politique économique.Donc à une part de son intégrité.
La question est désormais de sortir de ce noeud de vipères avec le moins de
morsures
(...).

Hélas, il se peut qu'il faille d'autres Grèce avant que les « experts » qui nous
ont amenés là, acceptent d'ouvrir enfin 
les yeux.

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Les Yeux Ouverts

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