L'IDEOLOGIE DU GENRE : LA PAROLE A BEATRICE BOURGES(2/2)

Nous avons demandé à la Présidente du "Collectif pour l'enfant" de nous faire part de son avis sur la théorie du genre. On connaît son engagement pour le droit des enfants à avoir un papa et une maman avec le succès que l'on sait. On connaît aussi son engagement concernant "le baiser de la lune" . C'est dons un avis plus qu'autorisé et nous la remerçions d'avoir répondu favorablement à notre démarche.

Le résumé :

• Les théoriciens du genre pensent, comme Simone de Beauvoir, qu’« on ne naît pas femme, on le devient ». On naît « neutre » et c’est la société qui impose à chaque homme d’être homme parce qu’il a un sexe masculin et à chaque femme d’être femme parce qu’elle a un sexe féminin, avec toutes les inégalités que cela implique.

• Puisque le genre est une pure construction sociale, toute représentation sociale de la sexualité est artificielle.

• Puisque l’hétérosexualité n’est plus « évidente », toutes les formes de sexuation sont envisageables : homosexualité, bisexualité, transsexualité et toutes les autres formes de sexualité qu’inventeront les individus, au nom de la tolérance. Tout devient permis.

• Ces théories affichent clairement la volonté de détruire le modèle familial existant, vécu comme un conditionnement social et un obstacle à la revendication du droit à choisir son sexe. 

3éme question : Ce que vous dîtes est intéressant mais dans le concret ?

Voici quelques exemple parmi d'autres :

La Charte des droits fondamentaux, adoptée par l'Union européenne en 2001, consacre en son article 9 le droit au mariage sans faire allusion à l'identité  des intéressés. Bien que ce texte n'ait aucune valeur juridique, l'absence de la notion de différence sexuelle ne peut être anodin.

En Espagne, depuis le mois de mars 2007, chaque citoyen a désormais le droit de choisir son sexe, qui ne lui est plus « imposé » par sa morphologie et par la société. Il est désormais possible aux personnes transsexuelles (dites "transgenres") de changer le nom et le sexe indiqués à l’état civil, sans que cette décision dépende d’une opération chirurgicale préalable. Oon peut changer d’état civil du jour au lendemain, que rien n’est définitif et qu’un homme peut décider qu’il est une femme et inversement. De ce fait, les termes « homme » et « femme » n’ont plus de sens. C’est pourquoi le code civil espagnol est en train d’être réécrit afin que les notions relatives à la différence sexuelle y soient supprimées.

Aux Pays-Bas, le PNVD (en français : « parti de l’amour de son prochain, liberté et diversité »), parti officiellement reconnu fait la promotion de la pédophilie comme orientation sexuelle. Il  revendique l’abaissement de l’âge du consentement à un acte sexuel de 16 à 12 ans, l’autorisation de se prostituer à 16 ans, la diffusion de films pornographiques à la télévision l’après-midi, la légalisation de la pornographie infantile et celle des relations sexuelles entre adultes et enfants ou avec les animaux. « Le Tribunal de La Haye a rejeté le 17 juillet 2006 une plainte visant à faire interdire le Parti pour l'amour du prochain, la liberté et la diversité (PNVD), un parti propédophile fondé le 31 mai dernier à Amsterdam. Toujours dans ce pays, L’union civile de trois partenaires (deux femmes et un homme) a été légalisée en septembre 2005.

Aux Etats-Unis, plus récemment, le World Net Daily du 27 avril 2007a publié un article intitulé « Interdire « Papa » et « Maman », la question se pose à nouveau ». Une proposition a été faite à l’assemblée de l’Etat de Californie, pour supprimer toutes les références au père et à la mère dans les écoles publiques  et interdire tous les termes qui pourraient véhiculer une image négative des comportements homosexuels.  L’amendement SB 777 demande que les garçons qui sentent qu’ils sont de genre féminin aient le droit d’aller dans les toilettes des filles et inversement. Il exige même que certaines statistiques ne soient plus diffusées, comme celles qui montrent par exemple que le taux de sida est plus élevé chez les homosexuels que chez les hétérosexuels. Un autre amendement réclamait une « nouvelle définition de la tolérance », qui aurait obligé chaque individu à défendre l’homosexualité, la bisexualité et la transsexualité (dite « transgenderism » dans l’article). Cette loi et tous ces amendements, approuvés par les législateurs californiens, ont été stoppés par les vetos successifs du gouverneur.

En Ontario, la Cour d'appel a conclu que la conjointe de même sexe de la mère d'un enfant est légalement un parent aussi, tout comme le père biologique. La cour de justice de l’Ontario a ainsi autorisé l’attribution de trois « parents » à un enfant (ses parents biologiques et la compagne de la mère). Elle a déclaré qu’il était « contraire au meilleur intérêt de l’enfant qu’il soit privé de la reconnaissance juridique de sa relation parentale avec l’une de ses mères ».

Partie 1/2

Plus d'infos dans le livre de Béatrice BOURGES " L'homoparentalité en question  : et l'enfant dans tout ça ? "