En l'année 2010 où la bioéthique ( et par conséquent l'accueil de la vie ) seront au coeur d'orientations et/ou décisions de plus grande importance pour nous et nos enfants, cette "Marche pour la vie 2010" revêt un caractère particulier.
Nous entendons ici ou là que la protestation et la remise en cause de l'avortement sont vouées à l'échec et par conséquent inutiles et qu'il faut privilégier le dialogue et avancer pas à pas dans la recherche d'un consensus. Ce n'est pas l'option des espagnols qui sur ce sujet montrent clairement leur détermination. Par ailleurs, toute personne honnête sait que les ravages de l'avortement sont énormes, Mère Thérésa affirmant que l'avortement était la source de toutes les violences.
Un adage populaire dit que si l'on envisage de dîner avec le diable, il faut une grande cuillère. Depuis la légalisation de l'avortement en France, il y a belle lurette que la cuillère a été mangée par les 2 bouts ! Dans la foulée de l'avortement légalisé puis remboursé, c'est la dignité de la personne humaine en tant que telle, quel que soit le stade de son développement, qui est aujourd'hui foulée aux pieds. Pourquoi respecter l'embryon quand l'avortement est considéré comme un droit ? Et pourquoi ne pas le dire parce que c'est bien le fonds de la question : à quand un vrai débat démocratique serein sur cette question de l'avortement en France ? Aurait t'on peur ? Mais de quoi donc ?
Si condamner ne suffit pas, c'est tout de même mieux que de rester silencieux. A ce jeu là, on perd toujours et l'histoire est là pour le prouver !
Si marcher pour la vie une fois l'an nous suffit et nous fait regagner nos pénates dans l'état d'esprit tranquille de celui qui a fait son devoir, alors il ne faut s'étonner que la culture de mort continue de progresser.
La vie, c'est tous les jours qu'elle doit être défendue et il faut ici saluer les associations et les mouvements provie qui, chacun à leur façon, oeuvre pour le respect de la vie, l'écoute et l'accompagnements des femmes enceintes en situation difficile et/ou celles qui sont en détresse psychologique et affective après un avortement. ( cf les liens sur le blog ).
Et reconnaisons qu'il en a fallu du courage et qu'il en faut encore pour ces associations et mouvements, et pour ne parler que de celles qui sont animées par des catholiques, non seulement parce qu'elles ont ramé et rament encore à contre courant ou dans l'indifférence feutrée, mais aussi parce que le soutien attendu de l'Eglise de France a été et est encore bien "timide".
Aujourd'hui la donne commence à changer , même s'il reste du chemin à parcourir. Si cette année, 22 évèques ont rejoint le comité de soutien, c'est tout de même très insuffisant! Et ce d'autant que sur le terrain du respect de la vie, Benoit XVI, dans la tradition de l'enseignement de l'Eglise, rappelle à temps et à contre temps que le droit à la vie est un droit non négociable et que les chrétiens doivent résolument s'engager. Cette marche pour la vie 2010 peut être un départ !
Combien serons-nous cette année pour cet évènement ?
Que nous soyons ou pas présents à cette marche, que nous soyons ou pas engagés dans ce beau combat ( il y en a d'autres et pour tout le monde ), prenons au moins le temps de nous poser sérieusement cette question, et peut-être de se la faire poser à nos proches :