En juillet, lors de la première campagne d’affichage, Stratégies Magazine titrait déjà «Gleeden pousse au crime». Alors que les publicités suscitaient déjà de nombreuses critiques au début de l’été, celles-ci se réinvitent dans le métro parisien et perturbent les usagers de la RATP, notamment les plus jeunes.
«Un précédent aussi choquant qu’inquiétant»
Vendredi dernier, Les Inrocks titraient à leur tour « Gleeden : la campagne pro-adultère qui choque ». Pour Myriam, jeune blogueuse chrétienne, « notre société prône la satisfaction de tous les désirs et passions sans les passer au crible de la raison... ».
Pour un autre site d’information, Novopress, il est inédit que l’espace public soit utilisé pour la promotion de mœurs douteuses et que ce déballage transgressif s’étale aux yeux de tous, y compris des plus jeunes. Quelle sera la réaction des parents lorsque leurs enfants leur demanderont d’expliquer une relation extraconjugale ? Ceci «apparaît comme un précédent aussi choquant qu’inquiétant».
Deux poids, deux mesures pour Média Transports ?
De son côté, Le Post nous rapporte que, « confrontée à une vague de mécontentement et de protestations d’usagers choqués par la campagne pro-adultère du site Gleeden », la régie publicitaire de la RATP -Média Transports- fuit ses responsabilités : "Oui, il y a des gens qui ne sont pas contents, admet la responsable de la communication, mais c’est toujours la même chose. Avant d’accepter cette campagne, notre service juridique a été consulté. Ce site n’est pas illégal, et l’ARPP, (l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité, ndlr), a rendu un avis favorable. Donc c’est conforme à la loi. Nous, nous n’avons pas à prendre parti. Nous ne sommes pas les arbitres des élégances, alors nous avons affiché cette campagne." Pour autant, Média Transports n’avait pas hésité à refuser, malgré l’aval de la justice, la campagne de l’association écologiste France Nature Environnement sur le thème des algues vertes début 2011 au nom du « principe de neutralité du service public ». La RATP sait bien que non, mais elle aura cédé à des enjeux financiers importants.
La suite sur "Liberté politique"
Que ce soit la campagne Eram ou cette campagne ci, on voit bien que l'enjeu est culturel et par conséquent concerne chaque citoyen. De sa volonté à "résister et réagir" mais plus encore à "affirmer, proposer, construire", dépend en grande partie l'écroulement de cette contre-culture dont les ressorts sont connus : fric, sexe et provoc. Face à ces idoles qui ne conduisent qu'au vide, il revient à chacun de construire sa vie sur du solide ( le roc ou la pierre d'angle pour les chrétiens) et par ailleurs de s'engager au service du bien commun. Au risque de me répéter, ce service du bien commun, s'il est de la responsabilité de tous, est tout particulièrement la mission des laïcs chrétiens qui ne peuvent absolument pas renoncer à la participation à la Politique.
/fdata%2F3490605%2Favatar-blog-1133044573-tmpphpfuDFen.jpeg){kind=avatar}